Chaire REALISME : des outils d’évaluation en santé publique

Depuis peu, plusieurs outils issus des travaux de la Chaire REcherches AppLiquées Interventionnelles en Santé Mondiale et Équité (REALISME) sont sur eValorix. La mise en ligne de ces outils a d’ailleurs donné lieu à la création de la nouvelle catégorie santé publique.

Chaire REALISME : santé publique, politiques de santé et équité en santé

La Chaire a pour mission de « développer le champ en émergence de la science de l’implantation en santé mondiale afin d’améliorer la mise en œuvre des interventions communautaires pour qu’elles soient plus efficaces pour l’équité en santé ». 

Centrés sur les interventions communautaires, les travaux de la Chaire abordent tout type d’interventions (politiques, projets, actions) destinées directement aux populations, le plus près de leur lieu d’habitation. Les thèmes abordés y sont variés et vont de l’efficacité des interventions communautaires de santé à l’analyse des politiques de santé en passant par l’équité en matière d’accès aux soins de santé.

Valéry Ridde, professeur agrégé au Département de médecine sociale et préventive à l’Université de Montréal ainsi que chercheur à l’Université de l’Institut de Recherche en Santé Publique de l’Université de Montréal (IRSPUM), en est le titulaire.

Outils d’évaluation et Cahiers REALISME

Depuis quelques années, Valéry Ridde et son équipe ont développé ou participé au développement de plusieurs outils d’évaluation dans le domaine de la santé publique. En plus de ces outils, la Chaire a également lancé les Cahiers REALISME, une nouvelle collection de documents de recherche, portant sur les interventions communautaires de santé dans les pays à faible revenu, et/ou sur les problématiques touchant les populations les plus vulnérables dans ces pays et au Canada. Afin de rendre l’ensemble de ces différents outils accessibles et utilisables par le plus grand nombre, ces derniers sont désormais disponible sur eValorix.

Retrouvez les outils d’évaluation et les Cahiers Chaire REALISME.

À la découverte de l’UQAM : éducation, psychologie et consommation responsable

Créée en 1969, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) offre depuis ses débuts toute une gamme de services de soutien à la mobilisation des connaissances de manière à favoriser la circulation des connaissances auprès des milieux utilisateurs. Depuis plusieurs mois, eValorix travaille conjointement avec le Service des partenariats et du soutien à l’innovation (SePSI) de l’UQAM dans la diffusion des outils issus des recherches réalisées au sein de l’université. Découvrez la page de l’UQAM

Guides, rapports et études de l’Observatoire de la Consommation Responsable (OCR) de l’ESG UQAM

L’UQAM, via son École des sciences de gestion (ESG), compte l’Observatoire de la Consommation Responsable (OCR) dans ses rangs, un organisme universitaire axé sur le transfert de connaissances. Composé d’une quinzaine de chercheurs et dirigé par le professeur Fabien Durif, l’OCR produit régulièrement des études sur la consommation responsable au Québec et à l’international. eValorix diffuse désormais les rapports, guides, baromètres et autres outils issus des activités de l’OCR (voir la liste complète des outils de l’OCR).

Guides en éducation, trousses de renseignement sur l’extrémisme et autres outils

Parmi les premiers outils de l’UQAM sur eValorix, vous pouvez retrouver les guides en éducation de l’équipe de Catherine Turcotte, l’un portant sur des activités dirigées de danse permettant de stimuler le vocabulaire des élèves, l’autre sur des stratégies de compréhension de lecture (plus d’info sur ces outils). Découvrez également la trousse de renseignement sur l’extrémisme violent de l’équipe de Jocelyn Bélanger visant à mieux outiller la communauté dans sa compréhension de ce phénomène (voir la trousse).

D’autres outils de l’UQAM s’ajouteront également à cette liste ces prochains mois.

Découvrez l’UQAM et ses outils 

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Louise Demers et la gérontechnologie

Louise Demers est professeure titulaire à l’École de réadaptation de l’Université de Montréal. Elle est également directrice de l’École de réadaptation de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, Vice-doyenne associée aux sciences de la santé et chercheure au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.

Expertises : Gérontologie, proches aidants, mesure et évaluation, participation sociale des personnes âgées vivant dans la communauté

La mission d’eValorix est de diffuser les outils numériques issus de la recherche publique. Cette entrevue fait partie de la série d’entrevues avec les femmes et les hommes derrière cette recherche. Les articles tirés de nos conversations informelles paraîtront sous cette rubrique toutes les deux semaines. Inscrivez-vous à l’infolettre afin de rester au courant!

eValorix : À quel besoin souhaitez-vous répondre avec votre recherche?

Louise Demers : « Je cherche à optimiser les services aux personnes âgées qui restent à domicile à travers la technologie. Un élément important pour moi, c’est de considérer les besoins des proches aidants dans la recherche de solutions. En fait, je suis particulièrement intéressée par tout ce qui concerne l’utilisation et le développement des aides techniques utilisées ou destinées aux personnes âgées. On réfère ici à la gérontechnologie, qui est un domaine assez large, allant des aides techniques simples comme les barres d’appui à des appareils plus complexes comme des fauteuils roulants motorisés. Je m’intéresse à de nouvelles technologies comme les piluliers électroniques et les fauteuils roulants motorisés intelligents. Je travaille à évaluer les impacts des technologies existantes et au développement de nouvelles technologies  pour les personnes âgées qui ont des déficiences, principalement d’ordre physique. Dans quelle mesure ces technologies ont-elles un impact réel pour réduire le fardeau d’aide des proches-aidants? De fait, chercher à augmenter l’autonomie d’une personne âgée sous-tend qu’on diminue l’aide requise de la part d’autres personnes. Depuis un certain temps, je cible mes recherches sur l’évaluation des impacts de la technologie pour ceux qui donnent de l’aide humaine, en espérant que l’aide technique puisse remplacer l’aide humaine finalement. »

eValorix : Quels sont les défis dans votre champ de recherche?

Louise Demers : « D’un point de vue clinique, passer du développement technologique à une appropriation et à une utilisation sur le terrain, c’est énorme! Il faut réussir à mesurer des effets qui soient réels et concrets. Il y a tout le financement de la dispensation des aides techniques à considérer. Il y a aussi les changements de pratique des cliniciens. Bref, il y a beaucoup de défis.

Pour la recherche, c’est un défi d’étudier les populations âgées fragiles et leurs proches aidants. Il n’est pas facile de recruter des participants, notamment parce que les proches aidants vivent une surcharge. Il y a beaucoup d’attrition dans ce type d’étude, d’autant plus que les conditions de santé des personnes les plus âgées tendent à se détériorer…. Les études longitudinales sont problématiques.

eValorix : Comment vous êtes-vous intéressée à ce sujet?

Louise Demers : « Alors que j’étais ergothérapeute clinicienne, je  me posais des questions sur les impacts de ce que l’on fait en réadaptation. Dans quelle mesure est-ce que, au congé des centres de réadaptation, les aides techniques attribuées sont utiles aux personnes qui les reçoivent? Mon intérêt pour la recherche est vraiment parti de cette question. Je me suis engagée dans des études de doctorat et mes recherche se sont orientées dans ce secteur. »

eValorix : Que diriez-vous à quelqu’un qui débute dans votre domaine?

Louise Demers : « Je crois que c’est vraiment important d’être centrée sur le pourquoi de nos recherches. Il faut s’attacher à des problématiques dont les solutions peuvent répondre à des besoins de la société. Dans le contexte présent, il faut vraiment savoir pourquoi on fait ce travail. Il faut être proche des utilisateurs de la recherche. Il ne faut pas se disperser non plus. Je suggère aux jeunes chercheurs de se tailler une niche dans un secteur qui leur appartient et se l’approprier, et ne pas nécessairement embarquer dans tous les projets disponibles. Même en travaillant en équipe, un  chercheur doit être identifié à une thématique. Un jeune chercheur qui accepte d’aller dans trop de différents projets risque de se sentir débordé. Il faut se doter d’un plan, avoir une programmation et une stratégie pour ne pas se laisser submerger. Il faut également aimer ce que l’on fait, parce qu’il y a beaucoup de frustration à la vie de chercheur, notamment avec le financement qui est difficile. Il faut apprendre à se valoriser au-delà de la reconnaissance associée à l’obtention de subvention. »

Louise Demers chez eValorix

Texte par Kassandra Martel
Propos recueillis par Félix Vaillancourt

eValorix au service des institutions européennes de recherche et de transfert de technologie

Le Congrès C.U.R.I.E., regroupement annuel des experts français du transfert de technologie

Les 6, 7 et 8 juin derniers, Laurence de Villers et Nicolas Pinget ont participé au Congrès C.U.R.I.E à Deauville en Normandie (France). Organisé par le Réseau C.U.R.I.E, ce congrès est le rendez-vous annuel incontournable des acteurs de l’Europe francophone de la recherche publique, de la valorisation, du transfert de technologie et de l’innovation. Cette année, ce sont plus de 500 participants qui étaient présents.

Au programme : ateliers sur le transfert de technologie et la valorisation universitaire

Au cours du congrès, les 500 participants ont pu en apprendre davantage sur différentes thématiques reliées à l’innovation à travers des ateliers et des plénières. 3 ateliers ont principalement retenu l’attention de l’équipe d’eValorix :

  1. le crowdfunding comme alternative intéressante aux fonds d’amorçage et aux anges financiers pour le financement des startups issues de la recherche
  2. la valorisation des Sciences humaines et sociales (SHS) et l’importance de formaliser davantage les innovations issues de ce domaine notamment via un objet numérique (logiciels, plateformes, jeux documentaires, etc.) avant de pouvoir les transférer au marché
  3. la commercialisation des technologies à l’international et la nécessité de s’appuyer sur des réseaux commerciaux existants auxquels on peut rajouter les différents acteurs de la valorisation des différents pays (France, Belgique, Canada, etc.)

Une pertinence toujours présente en matière de diffusion des outils numériques

Le congrès a été l’occasion de valider une nouvelle fois la pertinence d’eValorix pour les institutions en France et en Europe. En effet, plusieurs représentants des Sociétés d’Accélération de Transfert de Technologies (Découvrir les SATT) ont exprimé les problématiques auxquelles ils font face en matière de commercialisation de logiciels ou de petits outils (rapports) pour lesquels les débouchés commerciaux ne sont pas clairement identifiés ou pour lesquels le marché est trop petit. De leur côté, plusieurs responsables de la valorisation au sein des universités et institutions de recherche ont soulevé l’importance de faire connaître certains projets qui n’ont peut-être pas de valeur commerciale, mais qui pourraient avoir un impact sur la société.

L’équipe d’eValorix compte bien concrétiser ces échanges et annoncer au cours des prochains mois de nouveaux partenariats.

Découvrez le « teaser » du congrès C.U.R.I.E 2017

Laurent Lapierre et la méthode des cas en gestion

Laurent Lapierre et la méthode des cas en gestionLaurent Lapierre, Ph.D. (McGill), C.M., est professeur honoraire à HEC Montréal. Il a également été directeur général de la Société artistique de l’Université Laval (1968-1970), le premier directeur administratif du Théâtre du Trident (1970-1973), le fondateur du Centre de Cas HEC Montréal et le premier titulaire de la Chaire de leadership Pierre-Péladeau (2001-2013). MBA HEC (1975), il est membre de l’Ordre du Canada depuis 2007.

À quel besoin souhaitez-vous répondre avec votre recherche?

Laurent Lapierre : J’ai graduellement compris qu’enseigner la gestion de façon théorique par des cours qui présentent des connaissances ou des modèles normatifs de type ‘’voici comment on devrait faire’’, ne préparent pas vraiment à la pratique de la gestion. C’est intéressant et peut-être rassurant pour les étudiants, mais dans la vraie vie, la gestion ne se passe jamais comme la théorie nous l’a appris. La réalité n’est pas une théorie. La carte n’est pas le territoire. Une carte est utile, voire nécessaire, mais ce n’est jamais le voyage.

Avant de faire mon doctorat, j’ai été le premier directeur du Théâtre du Trident à Québec. Je lisais alors des livres sur « les principes du management », sur comment planifier, organiser, diriger, contrôler… C’était frustrant parce que je savais bien que la gestion au jour-le-jour, c’était plus organique, voire chaotique, et que pour la majorité du temps, là où c’était le plus important ou le plus déterminant, ça ne se passait pas de façon linéaire.

À HEC Montréal, j’ai découvert la méthode des cas qui a longtemps été l’apanage de l’Université Harvard. Plutôt que d’enseigner théoriquement comment on devrait faire, on utilise des histoires de cas. On laisse les étudiants apprendre par eux-mêmes. Idéalement on écrit soi-même les cas dont on a besoin à partir d’entrevues que nous faisons avec de vrais dirigeants. Quand on va en classe, tout le monde a lu cette « histoire », et on vient en classe pour discuter, pour apprendre, pas pour prendre des notes.

Cette pédagogie de type Story Telling fait confiance à l’intelligence des étudiants, à leur désir d’apprendre et de découvrir ce qui peut vraiment leur convenir. L’essence de la gestion, c’est le jugement; et le but de la formation, c’est justement d’affiner leur jugement.

Pour moi, la méthode des cas, c’est ça! Tu t’impliques dans un cours de management, mais il n’y a pas de théories en gestion ou en leadership qui tiennent la route. Si tu étudies les grands dirigeants, tu vas finir par comprendre ce qui a été valable pour eux à leur époque et dans une situation précise, et par te faire une idée de ce qui pourrait être valable pour toi dans une autre situation donnée.

Avant d’arriver dans nos cours, les étudiants ont déjà une bonne idée de ce qu’est la gestion et le leadership. Ils ont déjà beaucoup appris de la vie. Ils savent différencier un leader d’une autre personne qui ne le serait pas par exemple. Les étudiants lisent donc une histoire de cas et ils arrivent prêts pour en discuter en classe. On ne vient pas en classe si on n’a pas lu le cas. C’est d’ailleurs écrit au plan de cours.

Souvent, la discussion commence même avant l’heure du cours. Ils en discutent entre eux au café, par courriels ou dans un forum; ils voient très souvent qu’un autre étudiant n’a pas compris de la même manière qu’eux ou ils découvrent des richesses ou des aspects qu’ils n’avaient pas vus dans cette histoire là. La période du cours n’est que la continuation de cet apprentissage. C’est donc un apprentissage qui se fait principalement par l’étudiant lui-même. Ces séances de formation doivent être passionnantes pour les étudiants.

La plus grande partie du travail du professeur se fait bien avant le cours. Il doit d’abord bâtir un véritable catalogue d’histoires de cas. Pour écrire un cas de 50 pages, ça prend plus de 200 heures. On compte donc 200 heures de préparation pour chaque 75 minutes  passées en classe. Mais les étudiants le reconnaissent; ils disent : ‘’enfin, on parle des vraies affaires’’. Une grande partie de la richesse du cours vient de la richesse de ce matériel didactique. L’habileté pédagogique du professeur sert à accoucher ‘‘l’intelligence de gestion’’ de chacun. Il doit rester disponible au happening d’apprentissage qui se passe hic et nunc.

Pendant un cours qui s’échelonne sur un trimestre (28 sessions d’une heure et quart, on peut discuter de 28 histoires de cas différentes. À la fin, les étudiants ont enrichi leur compréhension de ce qu’est la gestion et se découvrent comme gestionnaires en ayant étudié d’autres histoires de cas et en ayant réfléchi sur eux-mêmes.

J’y reviens, la gestion, c’est quelque chose d’organique, de vivant et de chaotique qui évolue tout le temps. Pour moi, la méthode des cas, enrichit l’intelligence et le jugement de  l’étudiant. C’est une formation à la pratique qui ne peut pas se faire autrement que par la pratique; celle des autres d’abord et la sienne propre ensuite. La théorie (sous forme de textes d’accompagnement) est enseignée pour mettre l’étudiant en contexte, mais elle est subordonnée parce qu’elle demeure une réduction ou un modèle de la réalité.

Quels sont les défis dans votre champ de recherche?

Laurent Lapierre : Le principal défi pour enseigner par la méthode des cas, c’est d’arrêter d’être un professeur qui enseigne. Tu dois venir en classe en te disant ‘‘ enseigne le moins possible’’. Si tu te mets à enseigner, les étudiants ne vont pas travailler sur le cas, ils ne se rendront pas responsable de leur apprentissage. Ils vont attendre que tu le fasses à leur place.

Pour moi, il faut donc accepter de perdre ‘‘le beau rôle du professeur’’ pour devenir quelqu’un qui fera accoucher les étudiants de leur intelligence, de ce qu’ils sont vraiment, leur faire découvrir ce qu’est la gestion pour eux et les faire réfléchir sur eux-mêmes comme gestionnaires (voir l’entrevue à ce sujet). J’ai la chance que mes cours portent sur le lien entre personnalité et direction.

Il y a différentes façons de gérer et il y a des cas de mauvaise gestion. C’est important que les étudiants voient ça et comprennent ce qu’ils trouvent de mal approprié là-dedans. Ensuite, ça leur permet de décider ce qui sera valable pour eux. Pour enseigner la méthode des cas, il faut que tu arrêtes de penser que c’est toi qui vas enseigner en arrivant avec ta présentation PowerPoint en leur disant ce qu’ils ont à apprendre.

Par exemple, enseigner la médecine de manière seulement théorique, ça ne préparerait pas les médecins à la pratique. Si tu veux de bons médecins, tu dois t’assurer qu’ils aient les connaissances et les techniques nécessaires, mais tu dois leur présenter de vrais problèmes de médecin avec de vrais patients et les préparer résoudre ces problèmes dans la vraie vie. Tu ne travailles pas avec une théorie quand tu travailles avec un patient, tu travailles avec une personne. Alors, les enseignants leur présentent des problèmes de personne et là, la théorie devient intéressante : tu peux t’en servir, mais c’est la personne qui compte.

C’est la même chose pour la gestion. Qu’a fait tel gestionnaire pour telle entreprise, petite ou grande? Il a pris telles décisions et il a posé tels gestes. Qu’en pensez-vous? Et là tu apprends en te disant ‘’OK, je crois avoir compris pourquoi ça a marché ou pourquoi ça n’a pas marché’’. Et ce n’est jamais final. La pratique de la gestion n’est pas une science. Et le doute existe toujours.

Tout n’est pas que beau dans une entreprise. La réalité est  changeante, souvent inquiétante… Il faut apprendre à composer avec cette réalité, et on espère que les dirigeants sont à l’aise, voire qu’ils aiment œuvrer dans ces contextes. On enseigne très souvent en gestion que ça devrait être planifié et organisé. C’est souvent impossible.

Sans oublier que tu ne gères pas qu’avec des qualités personnelles. Je pense qu’on gère autant avec ses défauts personnels qu’avec ses qualités. Personne n’ose parler des défauts. Si tu as des défauts personnels, tu ne les perds pas en devenant gestionnaire. Tu peux être autoritaire ou impatient, par exemple, mais il faut que tu apprennes à composer avec ces défauts, et surtout à t’en prémunir.

Comment vous êtes-vous intéressé à ce sujet?

Laurent Lapierre : J’ai commencé ma carrière de gestionnaire comme directeur général de la société artistique à l’Université Laval. Je connaissais pas par expérience ce qu’était cette responsabilité. Ce sont d’autres personnes qui ont jugé que je pourrais faire ce travail. De cette expérience, je suis resté persuadé que le casting est fondamental et que, très souvent, il ne peut pas être fait par la personne elle-même.

Je suis arrivé dans ce poste et j’ai été obligé d’inventer. Plus tard, j’ai été le premier directeur au Théâtre du Trident. D’autres personnes me voyaient dans ce travail que je ne connaissais aucunement. J’avais bien étudié au Conservatoire d’art dramatique, mais je n’avais jamais fait de gestion de théâtre. J’ai été obligé d’inventer ma méthode. Je suis venu rencontrer trois directeurs de théâtre que je connaissais. Je leur ai demandé de me consacrer une journée chacun et je les ai écoutés. Un peu comme si je prenais leur cas pour savoir comment je devais faire. Je leur ai dit : ‘’racontez-moi’’. Ce fut mon cours gestion ça.

Je n’ai pas eu d’autres cours de gestion à ce moment-là. Tu n’as pas le choix d’être ton propre mentor, parce qu’il n’y en a pas d’autres. Tu es seul à faire la job, mais tu ne l’as jamais faite et tu n’as pas étudié ce domaine. Tu n’es donc pas contaminé par les études ni par les théories des autres. Tu peux écouter, lire, étudier, mais tu es donc obligé de trouver ta propre façon pour gérer. C’est ça que j’ai découvert plus tard avec la méthode des cas aux HEC. Tu acquiers le goût d’écouter les autres, autant ceux qui dirigent que ceux qui sont dirigés.

Que diriez-vous à quelqu’un qui débute dans votre domaine?

Laurent Lapierre : Pour arriver à vouloir faire de la formation en utilisant la méthode des cas, je pense qu’il faut éprouver une insatisfaction à enseigner la gestion de façon traditionnelle. Ton insatisfaction devient ton véritable moteur. Qu’est-ce qui fait que tu trouves que tes étudiants ne sont pas intéressés ou que ça ne donne pas les résultats que tu veux ? C’est à partir de cette insatisfaction que tu vas vouloir te construire une autre méthode.

Bien sûr, je suis allé à l’école et je m’étais ennuyé jeune. J’ai fait de l’enseignement plus tard et je me suis dit : ‘’il faut que mes élèves aiment ça venir à l’école, il faut qu’ils aiment et qu’ils veillent apprendre ’’. J’ai donc inventé une méthode, inspirée de Célestin Freinet, un grand pédagogue français, parce que je voulais que les élèves sortent à 16 h et se disent qu’ils avaient passé une bonne journée et qu’ils avaient appris de façon intéressante.

Si un jeune professeur n’éprouve aucun malaise à enseigner de façon magistrale ou traditionnelle, s’il pense que c’est ça la bonne façon, je lui dirais de continuer à faire ce qu’il fait. J’ai tellement vu d’utilisation de la méthode des cas qui n’était que de l’enseignement magistral déguisé ! C’est pis que la véritable méthode des cas.

S’il a un malaise cependant, je lui dirais de travailler sur ce malaise pour trouver une façon qui soit plus intéressante pour lui et  ses étudiants, et qui leur permettrait d’apprendre mieux, plus vite ou de façon plus solide. Bâtis là-dessus. Essaie de te trouver.

On n’est jamais aussi intéressant qu’on voudrait être, même avec la méthode des cas. Il y a des fois que ça marche de façon extraordinaire, alors qu’à d’autres moments ça ne marche pas, ça ne lève pas. Ça n’arrive pas par magie. La méthode des cas est elle-même un apprentissage très long. Il d’abord désapprendre parce que le système scolaire est basé sur l’enseignement. Il faut apprendre à travailler sur les difficultés de ce métier-là et à aimer ces difficultés qui deviennent des défis.

Je crois que c’est Freud qui a dit qu’il y avait trois métiers impossibles : gouverner, psychanalyser et enseigner. Enseigner est un de ces métiers impossibles. Si tu ne fais que transmettre des connaissances, ça va. Tu fais passer un examen à la fin, et tu mesures si ces connaissances sont sues. Est-ce que les étudiants ont retenu les connaissances que tu leur as transmises en classe? Et ça se mesure !

Ce qu’on enseigne en gestion, c’est une pratique. Avoir des connaissances ne suffit pas. Quand j’ai étudié au Conservatoire d’art dramatique, on ne nous disait pas ‘’voici ce qu’a écrit tel grand acteur ou théoricien du théâtre. Va apprendre ça’’. Non, on nous disait ‘‘on s’en fout des théories, monte sur scène et joue, soit vrai ». En gestion, c’est pareil. Tu as beau avoir lu toutes les théories, si tu ne sais pas ce que c’est de travailler avec des gens pour obtenir des résultats, tu n’y arriveras pas.

P.S. J’ai été chanceux d’étudier au Conservatoire d’art dramatique, en pédagogie, d’avoir été enseignant au primaire et d’avoir été jeté dans la fosse aux lions de la gestion.

Laurent Lapierre chez eValorix

Texte par Kassandra Martel
Propos recueillis par Félix Vaillancourt

Catherine Turcotte et la compréhension en lecture

Catherine Turcotte et la compréhension en lectureCatherine Turcotte est professeure au département d’éducation et formation spécialisées de l’Université de Québec à Montréal (UQAM). Elle est également membre de l’équipe de recherche ADEL : apprenants en difficulté et littératie.

Expertises

Enseignement et apprentissage de la lecture, Difficultés d’apprentissage de la lecture, Orthopédagogie, Compréhension écrite.

À quel besoin souhaitez-vous répondre avec votre recherche?

Catherine Turcotte : Le grand thème serait la compréhension en lecture. Tous mes travaux se rattachent de près ou de loin à ce sujet, puisque la compréhension en lecture c’est multidimensionnel.

Ce qui m’intéresse ce sont les élèves qu’on dit à risque d’éprouver des difficultés et ceux qui éprouvent déjà des difficultés, ce qui peut représenter plusieurs types d’élèves. Par exemple, tous les élèves des milieux défavorisés ne sont pas à risque d’échouer, mais certains présentent des facteurs de risques reconnus. Si la langue maternelle parlée à la maison n’est pas la même qu’à l’école, c’est un autre facteur de risque. D’autres élèves ont par exemple une déficience intellectuelle légère. Certains autres enfants ont des difficultés particulières à traiter la lecture et l’écriture. J’ai une grande sensibilité auprès des élèves qui ont plus de difficultés que la moyenne.

Quels sont les défis dans votre champ de recherche?

Catherine Turcotte : Les défis dans mon champ de recherche se rattachent  beaucoup à l’évaluation en compréhension de l’écrit. L’évaluation ça existe : on évalue souvent les élèves. Mais il n’existe pas encore des évaluations adéquates pour comprendre ce que les enfants sont capables de faire au lieu de juste leur donner un résultat global. C’est assez complexe quand on veut comprendre leurs difficultés et comprendre où il faut aller les chercher pour qu’ils surpassent leurs difficultés.

Souvent, on a une très bonne idée des limites des enfants, mais on n’a pas une bonne connaissance de ce qu’ils arrivent à faire et de ce qu’ils ont comme potentiel.

On ne sait donc pas comment les aider. On a de super belles évaluations standardisées qui nous disent qu’un élève montre des performances « deux ans plus jeune » que tous les autres élèves de sa classe, par exemple. Mais qu’est-ce qu’on fait maintenant avec ça? Ça ne nous indique pas comment intervenir pour qu’il arrive à rattraper les autres élèves. Ça nous donne un score par rapport à une norme. Je veux contribuer à outiller les enseignants.

Par exemple, avec mes travaux sur le vocabulaire dans le cadre de l’équipe  ADEL (Apprenants en difficulté et littératie), on a essayé d’évaluer le vocabulaire des enfants avec d’autres instruments. Pas juste avec des listes ou des questions comme « pointe-moi c’est quoi, dans les quatre images suivantes, un ballon ». Dans nos séances, on essayait de faire parler les élèves, en les notant autrement, en fonction des mots qu’ils expriment et des liens entre ces mots.

Dans un autre guide pédagogique qu’on va soumettre bientôt à eValorix, on parlera des activités qu’on peut faire en classe, mais aussi de nouvelles épreuves qu’on peut utiliser pour déterminer plus spécifiquement quels sont les problèmes de compréhension en lecture des élèves. Souvent, on dit d’un élève « qu’il ne comprend pas » ses textes. Mais quoi exactement, quel type de questions ne comprend-t’ il pas? On est plus dans cette précision-là.

Comment vous êtes-vous intéressé à ce sujet?

Catherine Turcotte : J’ai fait une formation initiale en enseignement au primaire. Je m’étais destinée à devenir une enseignante au primaire, mais dès que je suis sortie de l’université, je me suis rendu compte que ce qui me préoccupait le plus dans une classe, c’était les élèves qui ne lisaient pas bien. J’ai donc fait une maîtrise. À l’époque, il y avait une professeure à l’Université Laval qui était spécialisée dans le domaine. Elle était reconnue partout. C’est donc avec elle que j’ai fait ma maîtrise. À partir de là, peut-être naïvement, je pensais que ça répondrait à mes questions. Ça été le contraire, ça en a généré beaucoup plus! Alors, je suis allée faire une thèse de doctorat pour réaliser un moment donné que je n’aurais jamais toutes les réponses. Il fallait juste que j’essaie de répondre à quelques questions et que si je réussissais à contribuer un petit peu à ce champ-là, je serais contente.

Que diriez-vous à quelqu’un qui débute dans votre domaine?

Catherine Turcotte : Il va toujours y avoir beaucoup de travail. Il n’arrivera jamais au bout. Ce qui est intéressant, c’est qu’en ce moment on est capable de trouver certaines réponses. Ce n’est pas vrai qu’on est toujours dans le néant. Tous les travaux qu’on fait nous apportent des réponses et nous apportent aussi soit de nouvelles questions, soit de nouvelles occasions de réfléchir à une autre problématique. Jusqu’ici, mes travaux m’avaient amenée à travailler dans des classes ordinaires et en orthopédagogie, mais un jour, une collègue m’a dit « tout ce que tu fais, j’aimerais bien le tenter avec des élèves qui ont une déficience intellectuelle, qui sont dans une classe spéciale ». C’est comme un nouveau champ de problèmes et de possibilités qui s’ouvre. Ensemble, nous avons travaillé là-dessus. J’ai été confrontée à ce type d’élèves qui ont des caractéristiques particulières sur le plan de la mémoire et de l’attention, que je rencontrais moins avec des élèves, disons, typiques. C’est encore un autre niveau d’ajustement. Ce que je dirais aux personnes qui commence à s’intéresser à ce champ-là, c’est que c’est un champ d’intérêt qui touche aussi toute sorte d’élèves. C’est pour cela que ce n’est jamais fini non plus. La lecture et l’écriture c’est présent partout.

Tout le monde doit avoir un bon niveau de lecture. C’est donc un champ qui est transversal, c’est transdisciplinaire.

Catherine Turcotte chez eValorix

Texte par Kassandra Martel.
Propos recueillis par Félix Vaillancourt

Marc-Antonin Hennebert, les relations de travail et le syndicalisme

Marc-Antonin Hennebert, les relations de travail et le syndicalismeMarc-Antonin Hennebert est professeur agrégé au Département de gestion des ressources humaines à HEC Montréal. Il est également membre du Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT) 

Expertises

Relations de travail, syndicalisme, négociation collective, firmes multinationales et responsabilité sociale.

À quel besoin souhaitez-vous répondre avec votre recherche?

Marc-Antonin Hennebert : Mon domaine de recherche est celui des relations de travail et du syndicalisme. À HEC, il fait partie de la sphère plus large de la gestion des ressources humaines (GRH). À ce titre, deux projets de recherche concernant le monde syndical m’ont plus particulièrement occupé au cours des dernières années.

Le premier, de nature plus internationale, concerne la montée en nombre et en puissance des entreprises multinationales et l’implication de ce phénomène sur la régulation du travail. La question au cœur de ce projet est de savoir comment les travailleurs et leurs représentants peuvent s’assurer du respect des droits sociaux fondamentaux des employés au sein des multinationales, mais aussi au sein de leurs réseaux de sous-traitants et de leurs chaînes de valeur? À cet égard, certaines organisations syndicales ont innové au cours des dernières années en développant de nouvelles pratiques de concertation intersyndicale au plan international et en construisant des coalitions et des alliances plus ou moins formelles selon les cas. Ces alliances regroupent généralement des syndicats qui représentent les travailleurs d’une même multinationale dans ses différents établissements à travers le monde et cherche d’ordinaire à ouvrir un dialogue avec la direction de ces entreprises pour assurer un meilleur respect des droits des travailleurs notamment dans les pays où les structures institutionnelles en matière de travail sont déficientes. Ce thème de recherche se veut très proche de celui de la responsabilité sociale des entreprises, mais vu sous l’angle syndical.

Dans un contexte de transformations des milieux de travail, mon deuxième projet de recherche s’intéresse à la réalité des représentants syndicaux au sein des entreprises et à la problématique du renouvellement du leadership de ces représentants. En effet, la complexification observée du travail de ces représentants, et notamment des présidents de syndicats locaux auquel ce projet s’intéresse de manière particulière, les placent aujourd’hui devant de nombreux défis et soulève des questions quant aux meilleures pratiques en matière de représentation syndicale. Ce projet de recherche vise un objectif fondamental, soit celui d’identifier, selon notamment certains contextes sectoriels déterminés, comment les représentants syndicaux composent avec de tels défis  et comment certains parviennent à devenir des acteurs stratégiques à la fois au sein de leur syndicat et de leur entreprise.

Quels sont les principaux défis dans votre champ de recherche?

Marc-Antonin Hennebert : Les organisations syndicales avec lesquelles je travaille depuis plusieurs années sont confrontées à de multiples défis provenant à la fois de leur environnement externe et interne. Dans le premier cas, je pense notamment à la mondialisation, aux recompositions sectorielles (les emplois se développent aujourd’hui surtout dans des secteurs moins syndiqués), aux besoins nouveaux des employeurs (réductions de coûts, flexibilité dans l’organisation et les conditions de travail), etc. Concernant l’environnement interne, les membres des syndicats ont également des besoins nouveaux notamment en matière de conciliation travail-famille et leurs intérêts sont plus diversifiés qu’auparavant. Les organisations syndicales, comme les entreprises, sont donc aujourd’hui condamnées à revoir leurs pratiques pour s’ajuster à leur nouvel environnement.

En outre, dans un contexte où les ressources humaines se positionnent de plus en plus comme une source d’avantage compétitif, les relations de travail peuvent venir jouer un rôle plus important dans la définition de la compétitivité des entreprises. Cela place les acteurs syndicaux dans une position où ils peuvent potentiellement jouer un rôle de partenaire stratégique au sein de leur organisation. Dans ce contexte, je me pose certaines questions de portée générale : Quelle est l’état actuel des relations de travail dans nos entreprises au Québec? Quelles sont les défis inhérents à une saine gestion des relations de travail? Quelles sont les meilleures pratiques relativement à l’implication des syndicats au sein des processus de changement des entreprises ?

Au fil de nos recherches, nous avons toujours eu un accueil très positif des entreprises et des organisations syndicales impliquées dans nos projets. Nous cherchons aussi à avoir des conclusions pratiques qui peuvent offrir autant d’outils réflexifs à nos partenaires de recherche et les guider dans leurs pratiques.

Comment vous êtes-vous intéressé à ce sujet?

Marc-Antonin Hennebert : Alors que j’étais étudiant en gestion, je me suis rendu compte qu’on étudiait beaucoup les organisations du point de vue de ses dirigeants et de ses principales sphères de pouvoir. Toutefois l’entreprise est un lieu pluriel où s’entremêlent intérêts et groupes divers. Évidemment, il est fondamental d’étudier la réalité des gestionnaires pour comprendre les organisations, mais je trouvais néanmoins qu’on ne s’intéressait pas assez aux formes de contre-pouvoirs au sein des organisations dans lesquels les syndicats jouent un rôle assez important. Mes premières recherches m’ont démontré que, parfois dans une même entreprise, les dirigeants et gestionnaires, d’une part, et les représentants syndicaux et les travailleurs, d’autre part, ont parfois une vision très différente de leur réalité organisationnelle.

L’étude des relations de travail et du syndicalisme est donc pour moi une manière importante de contribuer à la compréhension de nos univers organisationnels. Elles permettent notamment d’exposer le point de vue des travailleurs et de leurs représentants, soit un peu l’envers de la médaille.

Que diriez-vous à quelqu’un qui débute dans votre domaine?

Marc-Antonin Hennebert : J’ai récemment écrit un texte dans la revue de l’Ordre des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec (ORHRI) qui témoigne un peu de ma vision des relations de travail en entreprise et des conseils que je donnerais aux gestionnaires dans ce domaine (pour consulter le texte intégral en étant membre de l’Ordre suivre ce lien HENNEBERT, Marc-Antonin. 2014. « Entre les méandres de la conflictualité et l’idéal collaboratif : gérer ses relations de travail de manière réaliste ! ». Effectif, revue de l’Ordre professionnel des conseillers en ressources humaines et en relations industrielles agréés du Québec, vol. 17, no. 2, p. 14-19. )

Il est tout d’abord important de reconnaître la pluralité des intérêts dans les organisations. La formation des étudiants au sein des écoles de gestion peut parfois donner une vision unitaire des organisations masquant les intérêts potentiellement différents de certains groupes.  Comprendre la diversité des intérêts au sein des organisations est pour moi fondamental!

Il me semble également important pour tout gestionnaire RH de saisir la responsabilité et les contraintes des représentants syndicaux et pallier au manque de connaissances des autres gestionnaires en cette matière. Les relations de travail sont encadrées par un régime juridique (notamment le code du travail) qui crée des obligations de toutes sortes dont celle pour les représentants syndicaux de s’assurer de défendre leurs membres de manière juste et équitable. La réalité est la même du côté des gestionnaires : il existe une obligation de négocier de bonne foi le renouvellement des conventions collectives, de reconnaître et de ne pas entraver les activités syndicales, de respecter la procédure de grief, etc. Il est donc impératif de connaitre ses responsabilités et ses obligations légales.

Il faut aussi accepter, comme gestionnaire RH, les désaccords potentiels avec les syndicats et même l’impossibilité de s’entendre sur certains enjeux, tout en cherchant à minimiser les impacts à long terme sur les relations patronales-syndicales. Fonctionner par consensus est un idéal qui n’est pas toujours à l’épreuve de la réalité. Le défi pour un gestionnaire en relations de travail n’est pas d’éviter à tout prix les désaccords, mais de chercher à minimiser leurs effets sur les relations entre les parties à plus long terme.

Finalement, il ne faut pas avoir peur d’innover et de remettre en cause les pratiques dans le domaine des relations de travail. Le monde des relations de travail en est un au demeurant assez conservateur dans la mesure où les pratiques et façons de faire se sont instituées au fil des années (négociations collectives, procédure de grief, etc.) et qu’elles évoluent plus lentement que dans d’autres domaines. Il ne faut pas avoir peur d’innover, de remettre en cause certaines pratiques. À titre d’exemple, on observe aujourd’hui dans certaines entreprises le désir d’établir une culture du dialogue plus soutenue entre les parties par l’intermédiaire de la création de comités de négociation continue visant à faire évoluer les conditions de travail entre les périodes plus formelles de renouvellement de la convention collective. Des syndicats jouent aussi un rôle plus important dans les sphères décisionnelles des entreprises ce qui apparaît comme une avenue intéressante, même si elle représente un défi important pour les parties, pour le renouvellement de nos relations de travail.

Marc-Antonin Hennebert chez eValorix

Propos recueillis par Félix Vaillancourt.

Lucie Richard et les pratiques professionnelles en santé publique

lucie-richardLucie Richard, Ph.D. est professeure titulaire à la Faculté des sciences infirmières et directrice de l’Institut de Recherche en Santé Publique de l’Université de Montréal (IRSPUM) où elle détient également un poste de chercheure régulière.

Expertises

Prévention de la santé, promotion de la santé, approche écologique en santé publique, analyse étiologique, évaluation d’interventions spécifiques.

À quel besoin souhaitez-vous répondre avec votre recherche?

Lucie Richard : Je tente d’aider les praticiens à renouveler leurs pratiques et aider les chercheurs qui font de la recherche sur le renouvellement des pratiques. Il y a beaucoup de mouvement en santé publique depuis une trentaine d’années : des nouveaux modèles d’analyse et d’action, des réorganisations successives des services, etc. C’est important de soutenir les praticiens dans ces nombreuses transitions. Par exemple, il n’y a pas si longtemps encore, la santé publique fonctionnait dans une logique très éducative; en éduquant les gens, en leur donnant de l’information sur quoi faire pour améliorer leur santé, on croyait avoir la clé pour les guider vers les changements souhaités en matière  de comportements. La santé publique a évolué vers de nouvelles perspectives, vers de nouveaux modèles pour guider la réflexion et l’action. Sans omettre l’action sur les comportements, ces nouveaux outils encouragent les praticiens à développer des interventions qui visent à modifier les environnements dans lesquels les personnes vivent, à agir sur ces déterminants sociaux.

Par exemple pour réduire le tabagisme, on sait maintenant  qu’un  travail exclusif sur les connaissances, les attitudes et le comportement des individus ne fonctionne pas. Les gains populationnels majeurs dans ce domaine sont survenus suite à des interventions  modifiant des déterminants clés du tabagisme : la taxation, l’aménagement d’aires sans fumée, la publicité, etc.  Bref, la santé publique et la promotion de la  santé mettent de l’avant  un travail sur une diversité de déterminants de la santé et pas seulement ceux propres au comportement individuel.

Au fond, quand on s’arrête et qu’on y pense, on comprend que les conditions dans lesquelles les gens vivent sont souvent celles qui les rendent malades.

En remontant à la source, en modifiant ces facteurs on peut faire des gains au niveau de la santé des populations. Si on ne s’attaque pas à ces facteurs, nous restons cantonnés dans une logique où on soigne des gens malades. Il faut continuer à le faire, je ne dis pas qu’il faut fermer les hôpitaux! Mon agenda de recherche est sur la prévention et la promotion de la santé. La promotion c’est mettre en place des conditions qui vont garder les gens en santé.

Un de mes axes de recherche a trait au rôle des praticiens dans le contexte de l’émergence de ces nouvelles pratiques. Dans les organisations locales de santé publique, le discours du nouveau mouvement de santé publique est arrivé il y a plus de 20 ans, mais avant qu’il percole dans les pratiques, ça prend du temps. Les praticiens nous disent manquer d’outils ou de formation pour travailler à modifier les environnements. On vise à mettre sur pied des ateliers et des formations, c’est notamment un des objectifs du guide déposé  sur eValorix. À ce stade-ci, il faut mentionner que le guide sert surtout à des fins des recherches. Par exemple, des équipes l’utilisent afin de documenter l’intégration de nouvelles approches au sein des programmes. À plus long terme, notre souhait est que le guide soit utile aux praticiens visant un travail sur  les environnements, les déterminants sociaux.

Dans le cadre de mon projet de recherche actuel, je suis en train de mettre sur pied des interventions de développement professionnel destinées aux professionnels des CISSS et CIUSSS afin de les accompagner pour qu’ils puissent améliorer leurs pratiques, travailler sur plusieurs déterminants de la santé et sur l’environnement.

Quels sont les principaux défis dans votre champ de recherche?

Lucie Richard : J’en vois deux. Premièrement, trouver des façons d’appliquer les connaissances dans les milieux de pratiques. Les praticiens sont souvent débordés et les chercheurs pas toujours à même d’offrir des opportunités porteuses en terme de développement professionnel. Il faut trouver les bonnes modalités pour mieux soutenir l’implantation d’approches  innovantes, telles celles s’appuyant sur une approche écologique.

Deuxièmement, quand on fait des coupes en santé, c’est souvent la prévention qui écope. C’est ce qui est moins visible.

La prévention quand on a du succès, ça ne fait pas de bruit.

Si on réduit les dommages des accidents routiers – parce que les gens portent leur ceinture, parce que les voitures sont mieux conçues, parce qu’on a travaillé sur les tracés des routes, grâce aux campagnes de prévention de l’alcool au volant – cela réduit l’incidence des accidents, mais ça ne fait pas la manchette.

Quand on coupe dans la prévention, il n’y a personne qui crie.

Comment vous êtes-vous intéressée à ce sujet?

Lucie Richard : Ma formation de base est en psychologie. C’est beaucoup par le biais de la psychologie communautaire, des cours au niveau du baccalauréat qui ouvraient nos horizons sur les questions d’amélioration des conditions de vie. J’ai eu une première expérience de travail dans les milieux de santé communautaire. J’ai trouvé que c’était un bon champ d’application pour les connaissances en psychologie que j’avais acquises. J’ai découvert que c’est un univers fascinant.

Le Canada est un leader au sein du mouvement de la nouvelle santé publique et de la promotion de la santé.

Je suis entrée en santé publique au moment de l’introduction de ce nouveau discours. Ça m’intriguait, je trouvais ça impressionnant, mais je me demandais comment nous allions implanter ça dans la pratique.

Que diriez-vous à quelqu’un qui débute dans votre domaine?

Lucie Richard : C’est un domaine captivant, nous sommes à la croisée de plusieurs disciplines. Par exemple, dans le cas de la sécurité routière, la santé publique collabore avec des ingénieurs, des urbanistes, des psychologues, des communicateurs, etc. Il y a là un champ d’applications formidable quand on travaille sur des problèmes sociaux.

C’est extrêmement stimulant et difficile également. Nous travaillons en interdisciplinarité, il faut apprivoiser le vocabulaire et l’approche de l’autre. Ce qui nous intéresse en santé publique, ça appelle forcément à la collaboration de plusieurs disciplines. Et le potentiel d’impact est immense.

Lucie Richard chez eValorix

Propos recueillis par Félix Vaillancourt.

À la découverte de La Dictée P.G.L. : les outils pédagogiques et la langue française

Mise en place en 1991 au Canada par la Fondation Paul Gérin-Lajoie, La Dictée P.G.L. sensibilise les jeunes de manière ludique aux enjeux du monde qui les entoure. Nouveau partenaire d’eValorix, découvrez la page de La dictée P.G.L. 

Sensibiliser les jeunes au monde qui les entoure

Pour tisser des liens de solidarité entre les écoliers du Canada et ceux d’Afrique et d’Haïti, tout en contribuant à l’apprentissage et à la maîtrise de la langue française, la Fondation a mis sur pied un projet ambitieux dans les écoles primaires des dix provinces du Canada : La Dictée P.G.L. Elle a ensuite été transposée en Afrique et en Amérique du Nord et s’est déroulée au Bénin, Burkina Faso, Cameroun, États-Unis, Guinée, Maroc, Niger et Sénégal. La Dictée P.G.L. veut sensibiliser les jeunes au monde qui les entoure (coopération internationale, respect solidarité, préservation de l’environnement…) et améliorer l’usage et la maîtrise de la langue française.

Aider les enseignants à mieux accompagner leurs élèves

Dans le cadre de ses activités, La Dictée P.G.L. a développé des outils pédagogiques multiples permettant aux enseignants de donner goût aux élèves de s’améliorer en français, en lecture et en écriture. Ces outils pédagogiques accessibles sur eValorix.com donnent aux enseignants les clés nécessaires à la réussite de leurs élèves et leur fournissent un guide permettant de compléter la formation des élèves déjà dispensée par le programme scolaire (Guide des enseignants).

Découvrez La Dictée P.G.L. et ses outils 

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À la découverte de HEC Montréal : les études de cas et les articles de gestion

Depuis 1907, HEC Montréal forme la relève en gestion qui contribue à l’essor de la société. Partenaire d’eValorix de la première heure, HEC Montréal a grandement contribué à la création d’eValorix et a désormais sa propre page institutionnelle : Découvrez la page HEC Montréal 

Centre de cas, « développer le savoir, savoir-faire et savoir-être des étudiants, gestionnaires et dirigeants »

Depuis plus de 40 ans, le Centre de cas HEC Montréal cherche à promouvoir l’enseignement de la gestion par les cas. Outil de formation et d’apprentissage stimulant, le cas pédagogique vise, à travers une situation réelle d’entreprise ou de secteur industriel, à développer non seulement le savoir des étudiants, mais surtout le savoir-faire et le savoir-être de gestionnaires et de dirigeants (en savoir plus sur l’étude de cas ici). eValorix propose plus de 650 cas du Centre de cas (chiffre au 19 mai 2016) dans différents domaines, de la stratégie à la comptabilité en passant par les technologies de l’information, le marketing, la gestion des ressources humaines, la comptabilité ou encore la gestion des opérations et de la logistique.

Revue Gestion, « s’informer sur la gestion d’entreprise, le management et l’entrepreneuriat »

En 1976, HEC Montréal a également créé la revue Gestion, le premier magazine nord-américain francophone destiné aux acteurs du monde des affaires. Dans ce magazine figurent des articles experts, accessibles et créatifs pour s’informer sur la gestion d’entreprise, le management et l’entrepreneuriat. eValorix vend une dizaine de cahiers de la revue Gestion. Ces cahiers regroupent plusieurs articles sur une même problématique dans un contexte de gestion telle que la gestion de la rémunération ou encore le droit du travail (en savoir plus sur ces cahiers).

Découvrez HEC Montréal et ses outils 

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Entrevue : Nina Admo et la médiation sociale

Entrevue : Nina Admo et la médiation socialeNina Admo enseigne la criminologie au département des Techniques auxiliaires de la justice du Collège de Maisonneuve et à la Faculté de l’éducation permanente de L’Université de Montréal. Elle est également chercheure au Centre international de criminologie comparée de l’Université de Montréal et à l’Institut de recherche sur l’intégration professionnelle des immigrants (IRIPI).

Expertises

Ses intérêts de recherche portent notamment sur la médiation sociale, la résolution des conflits, la médiation pénale et la justice réparatrice.

À quel besoin souhaitez-vous répondre avec votre recherche?

Nina Admo : Mes travaux portent sur l’évaluation de l’implantation et des impacts de projets en médiation sociale ou urbaine. Je fais de la recherche-action qui implique que le chercheur soit présent sur le terrain. On récolte les premiers résultats pour ensuite corriger le tir avec l’équipe sur les lieux et continuer l’évaluation par la suite.

Je cherche, à l’instar d’autres chercheurs dans le domaine, à développer des processus alternatifs à la résolution des conflits citoyens, notamment par la médiation. Certains nouveaux processus vont inclurent plusieurs groupes d’acteurs. Prenons par exemple le bruit d’un bar dans un quartier, cela donnera lieu à une méga médiation ou ce que nous appelons cercle de dialogue ou de résolution de problèmes qui impliquera des représentants citoyens, du bar, de la police, de la ville, etc. Le but est de les rassembler tous autour de la même table avec un médiateur impartial qui va venir organiser les échanges entre eux. Bien que mon champ de recherche soit la médiation sociale, je commence à m’intéresser à d’autres thématiques.

Je travaille présentement avec une équipe sur le terrain sur un projet de prévention de la radicalisation menant à la violence dans des écoles. La médiation peut être une des solutions à ces « crises des interactions sociales ».

Quels sont les principaux défis dans votre champ de recherche?

Nina Admo : Les initiatives sont un éternel projet-pilote que les villes et les institutions ont tendance à relancer à chaque fois, il n’y a pas de continuité.

Les pratiques n’ont pas levé au Québec. La médiation n’a pas su se dégager comme une alternative légitime.

En Belgique, par exemple, les gens ne peuvent plus appeler au 911 pour certains conflits de voisinage. Le service de médiation est institutionnalisé. On reconnaît l’apport de ces pratiques dans la gestion des conflits humains.

Dans ce qui se fait au Québec, l’offre est très éclatée et le titre de médiateur social n’est pas un titre protégé au Québec. En médiation sociale, il y a des organismes communautaires qui offrent en effet des services de résolutions de conflit souvent gratuits, entre autres, en guise d’alternative au système pénal ou civil. Par contre, il y en a d’autres qui parlent de médiation culturelle alors qu’il est plutôt question d’ateliers de sensibilisation à l’autre. Certains intervenants sociaux aident leurs clients dans la résolution de certains conflits interpersonnels et estiment ainsi qu’ils offrent une forme de médiation. Il n’y a pas de consensus entre les pratiques. L’offre est tellement différente qu’on ne s’entend pas sur le terrain ce que constitue la médiation sociale. Alors que quand on parle de thérapie, par exemple, tout le monde s’entend sur certains paramètres.

Que diriez-vous à quelqu’un qui débute dans votre domaine?

Nina Admo : Ils ne peuvent pas vivre de ça (rires)! Il n’y a pas vraiment de travail à temps plein dans le domaine de la médiation sociale et pénale. En parallèle de ma recherche, je vis de l’enseignement. Par contre, ce sont des milieux de travail et de recherche extrêmement stimulants!

Nina Admo chez eValorix

Propos recueillis par Félix Vaillancourt.

À la découverte de l’Université de Montréal

Depuis la création d’eValorix, plusieurs chercheurs de l’Université de Montréal sont présents sur evalorix.com. Il y a quelques semaines déjà, nous vous annoncions la page de la Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal. Désormais, retrouvez l’ensemble des outils développés par les chercheurs de l’Université de Montréal réunis sur une même page.

Des outils issus de la recherche en criminologie, en gériatrie et en gestion

La spécificité de la page Université de Montréal provient du fait que des chercheurs travaillant dans des disciplines de recherche très variées sont représentés sur eValorix. Retrouvez des outils de domaines différents passant de la criminologie, à la gériatrie, en passant également par la gestion, l’orthophonie ou encore la réadaptation.

Une volonté de l’Université de Montréal de contribuer aux percées scientifiques

La présence des outils et des chercheurs de l’UdeM s’inscrit dans son ambition de continuer sa contribution aux percées scientifiques. Grâce à la valorisation des résultats de la recherche et de la création, cette institution prend aussi part au progrès culturel, social et économique.

Découvrez la page de l’Université de Montréal

Bandeau UdeM

À la découverte du Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP)

Des outils issus du travail du Centre de liaison sur l’intervention et la prévention psychosociales (CLIPP) sont désormais sur eValorix. Souvent développés en partenariat avec les chercheurs, ils s’appuient sur l’état à jour des connaissances scientifiques et sont conçus de manière à répondre adéquatement aux besoins des publics visés.

Un organisme à la mission proche de celle d’eValorix

Le CLIPP a été créé dans le but d’améliorer la qualité des interventions psychosociales. Grâce au transfert des connaissances entre les milieux de la recherche et de la pratique, il en accroît l’utilisation et favorise de meilleures décisions, de meilleures pratiques et l’émergence d’innovations sociales pouvant améliorer la qualité de vie des individus et des collectivités.

Un premier outil en traumatologie et d’autres à venir

Premier outil du CLIPP sur eValorix, le manuel d’évaluation et d’intervention « Insomnie et fatigue après un traumatisme craniocérébral » est destiné aux professionnels de la santé qui possèdent une connaissance et une expérience minimale en intervention psychologique.

Découvrez les outils du CLIPP

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Chercheur du mois de mars : Marie Alexandre

La professeure de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), Marie Alexandre, est la première chercheuse à diffuser des outils en éducation, une toute nouvelle catégorie prometteuse sur evalorix.com.

Deux guides didactiques sur eValorix

Professeure au baccalauréat de l’enseignement professionnel à l’unité départementale des Sciences de l’éducation de l’UQAR, elle est également membre du Comité scientifique international de l’Académie nationale des Sciences et techniques du Sénégal. Première chercheuse en éducation sur eValorix, Marie Alexandre a créé les deux guides didactiques suivants :

Ces deux guides prennent appui sur le partage d’une définition commune du processus de raisonnement de métier, le premier pour le métier de machiniste, le second pour le métier de soudeur-monteur/soudeuse-monteuse. Ils sont principalement destinés aux enseignants des centres de formation professionnelle, aux étudiants du baccalauréat en enseignement professionnel, aux formateurs des programmes d’apprentissage en milieu de travail, aux élèves de la formation professionnelle, ainsi qu’aux travailleurs en entreprise.

Éducation : une nouvelle catégorie en développement

Pour eValorix, il s’agit d’un premier pas vers le développement d’une catégorie prometteuse d’outils. L’équipe d’eValorix est convaincue de la pertinence des outils dans le domaine de l’éducation dans son offre en ligne et de nouveaux outils sont attendus dans les prochaines semaines (voir la catégorie ici).

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Journée de la Francophonie : de nombreux outils en français chez eValorix

Au lendemain de la Journée de la Francophonie, eValorix est fière de souligner l’apport des chercheurs francophones dans le bassin d’outils actuellement diffusés.

En plus de leurs activités de recherche, d’enseignement et de leurs publications, de nombreux chercheurs développent aussi des outils destinés à changer les pratiques. Parmi ces outils, 626 sont disponibles en français. Ces outils sont d’ailleurs issus d’un grand réseau de partenaires francophones du Québec, du Canada, de la France et de la Belgique.

L’équipe d’eValorix tient tout de même à rappeler l’apport de plus en plus important de ses collaborateurs non francophones. Au 21 mars 2016, eValorix diffuse 794 outils développés par 619 chercheurs provenant de 85 institutions de 19 pays différents.

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