10 conseils pour faire affaire avec les universités au Québec

par Thomas Martinuzzo

L’un des objectifs d’eValorix est de rapprocher les chercheurs de nos universités et collèges avec l’industrie et les milieux de pratique. J’entends souvent des entrepreneurs me dire qu’il est fastidieux de traiter avec des universités.  Comment trouver le bon chercheur? Quels sont les programmes de financement? Comment accélérer le processus? Etc.

Lors d’une présentation pour le chapitre montréalais du Licensing Executives Society, j’ai humblement proposé 10 trucs et astuces pour faire des affaires avec les universités. Les voici :

1. Identifier votre besoin

Il est important de faire la différence entre un projet de recherche et un projet de développement. Ne vous attendez pas à obtenir un produit prêt à être commercialisé à la fin d’un projet de recherche avec une université.

2. Trouver le bon expert et bâtir une relation avec lui

Cette étape est probablement la plus importante. Une fois l’expert identifié, comprenez ses attentes. Est-il plus intéressé à publier les résultats de ses travaux ou par le développement d’un produit à commercialiser?

Afin de tester la relation, profitez de subventions de 25000$ du programme Engagement Partenarial du CRSNG. L’objectif ici est d’établir des nouvelles relations entre des compagnies canadiennes existantes et des chercheurs. La bonne nouvelle est que cela ne vous coûtera rien du tout!

233 chercheurs en gestion d’eValorix ont également tous une fiche où vous pourrez découvrir leurs expertises. Consultez-les!

3.  Frapper à la bonne porte

Universités : Univalor, Aligo Innovation et Gestion Sovar, les trois sociétés de valorisation dont la mission est de commercialiser les inventions issues des universités québécoises peuvent vous aider. Contactez-les.

Collèges : Le Réseau Trans-Tech, qui regroupe les 49 Centres Collégiaux de Transfert de Technologie (CCTT) peut également vous indiquer le bon expert à travers ses 1000 chercheurs, ingénieurs ou technologues.

4. Trouver les technologies, inventions ou produits issus de la recherche

Plusieurs organisations proposent des technologies, inventions ou produits issus de la recherche sur leurs sites internet. Encore une fois, les sociétés de valorisation proposent des technologies disponibles sur leurs sites internet respectifs (Univalor, Aligo Innovation, Sovar).

Nouveau venu complémentaire dans cet écosystème, eValorix propose 325 outils numériques issus de la recherche.

5. Comprendre les politiques de propriété intellectuelle

Ces politiques définissent à qui va appartenir la propriété intellectuelle qui sera issue du projet. Demandez des explications au bureau de la recherche de l’institution avec qui vous travaillez (la liste de ces bureaux).

6. Rechercher du financement

Les différents organismes de financement proposent de nombreux programmes de recherche en partenariat. Présentez votre projet au bureau de la recherche ou à la société de valorisation qui pourront vous aiguiller vers le meilleur programme.

7. Adapter la licence à ses objectifs d’affaires

Assurez-vous de bien expliquer votre projet au chercheur ainsi qu’à la personne avec qui vous allez négocier une licence d’exploitation. Ceci permettra de mieux adapter la licence à vos objectifs d’affaires.

8. Tout négocier ou presque

Que peut-on négocier? Pratiquement tout est négociable avec une université! Une exception : les représentations et garanties, qui ne seront elles que minimes (d’où l’importance du point 10).

9. Vérifier si la cession de la technologie est possible

Sous certaines conditions oui! Habituellement frileuses de céder leur propriété intellectuelle, les universités peuvent l’accepter dans certains cas : contrats de recherche entièrement financés par l’entreprise ou à la suite de l’atteinte d’un jalon de commercialisation.

Avant de céder une invention, l’université va cependant s’assurer que la carrière du chercheur ne se sera pas bloquée à cause de cette transaction (sera-t-il toujours en mesure de financer sa recherche? Pourra-t-il travailler avec d’autres entreprises après la cession?, etc.)

10. Faire sa propre vérification diligente

Comme pour toute transaction, assurez-vous de faire une bonne vérification diligente. Les universités vont habituellement accepter de partager avec vous plusieurs documents qui vous aideront pour le faire.

En espérant que ces conseils vous soient utiles.

Thomas

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